Un seigneur vêtu d'une cape sombre entra calmement dans la salle principale, et s'avanç jusqu'au comptoir:
"Bonjour Tavernier! Comment allez vous aujourd'hui ?
-Très bien seigneur Irus, je vous remercie. Mais pourquoi cette cape sombre ?
- Tout simplement pour que des jaloux comme le Chancelier Hornax n'est pas vent de ma présence ici. Il m'accuse d'être un ivrogne. Vous vous rendez compte, moi, ivrogne, alors qu'il ne sait rien de moi, ni mes opinions sur l'hygiène de vie, ni sur l'art militaire, mon parcours scolaire. Mais il se permet de me juger !
- Calmez-vous seigneur Irus, c'était une plaisanterie, enfin.
- Certes, mais on aurait pu s'en passer. D'ailleurs vous avez vu, au cours de la régence, la famine. Il a décidé de remonter le nombre de champ à 75 par seigneur, alors que cette famine n'est en aucun cas dûe à une quelconque erreur humaine mais plutôt à une punition des Dieux ! Là ce qu'il se produit c'est que les bons seigneurs vont encore devoir faire des sacrifices alors que d'autres vont se tremousser à Ephyne. La bonne décision serait d'être intransigeant. Par exemple, le seigneur Sana Khan. Cela fait des jours que je lui ai envoyé une missive sans qu'il ne daigne jamais me répondre. Ses artisans ne travaillent plus, ses paysans non plus, bref, sa ville est à l'abandon le plus total. J'ai averti l'Intendant, le Haut Conseil, mais rien. Aucunes actions.
- Ah ça seigneur, je ne dis pas que votre travail est facile. Nous, pauvres gens, ont été durement atteint par cette famine. Pas moi personnellement puisque les greniers d'Elderine étaient suffisammant pleins, mais des amis qui vivent à la campagne, je vous dis pas. Un vrai massacre. En parlant de massacres, notre Armée, comment se porte t-elle ?
- Mal. A vrai dire, d'armée, nous n'en avons pas, du moins une armée de conquête aucune. La nôtre est juste suffisante pour protéger nos villes. Le jeu consiste en ce moment à trouver des soutiens étrangers. Je me suis donc tourner vers Orcum, et pris contact avec le Beilan afin de lier la Kandrasie et le Beilan par une relation d'amitié. Mais bon. De toute façon le problème est en passe d'être réglé, il faut pas vous en inquiéter. La situation économique est bonne, notre territoire connaît une forte croissance économique, les flux commerciaux sont au beau fixe. Seul problème en Economie, le démographie. Trop peu de seigneurs s'installent en Kandrasie. Mais là aussi, je m'en occupe. J'essaie d'en attirer en prenant contact directement avec eux à Ephyne. Allez à mon Ministère, vous verrez qu'une circulaire y a été affiché.
- J'irai dès que les clients me le permettront.
- Pour en revenir à la sécurité extérieure de la Kandrasie, l'autre bonne nouvelle est le calme qu'il règne dans Retrahant. Les Assemblées d'Ephyne ne parlent que du conflit Emperso-Graméen. Et puis après tout, la Kandrasie peut encore compter sur le soutien Aevenspir, même si celui-ci me semble limité au regard de l'avis de certains sur notre territoire.
- Et votre ville, Zoster, comment se porte t-elle ? Il faut dire que vous êtes plus souvent à Elderine et Ephyne que dans votre cité.
- Très bien, je vous en remercie. Il est vrai que ma fonction me tient éloigné de cette dernière. Mais j'y passe somme toute, assez souvent, du moins assez pour que mon peuple me reconnaisse encore dans les rues. Mais je dois dire que le fleuve qui passe à quelques dizaines de mètres à peine de ma demeure me manque, de même que les promenades dans les bois. Mais bon, il faut savoir faire des sacrifices. Et tout ce que je fais, je le fais également pour Zoster. En effet, si la Kandrasie est stable, protégée, ma ville le sera également. Ah, je vois l'heure qui tourne. J'ai rendez-vous avec un riche marchand, je dois donc vous laisser. Aurevoir tavernier !
- Aurevoir seigneur !"
Irus finit son verre de lait et se dirigea droit vers son ministère.